Mimétisme et camouflage:
des relations entre éléments de l'écosystème
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À Marc et à Téo
Le mimétisme
On distingue de nombreux types de mimétismes dont un s'apparente au camouflage.
Dans le cas des Thomises (araignées-crabes), l'animal adopte en quelques jours une couleur proche de la fleur (homochromie active).
Camouflage d'une thomise Thomisus onustus dans un cyathium d'euphorbe.
Gros plans montrant les ressemblances
Néanmoins, ici la ressemblance poussée avec des parties de la fleur n'est peut être que le fruit du hasard puisque la Thomise ne change pas de forme en changeant de fleur (voir article "Thomises" dans les cahiers naturalistes).
Parmi les insectes les hymenoptères (groupe des abeilles, des guêpes, et des frelons) sont munis de mandibules puissantes et peuvent en théorie mordre pour se défendre. C'est aussi le cas des scolies. De nombreux hymenoptères possèdent aussi un dard relié a une glande à venin ce qui rend leur piqûre très douloureuse.
Tous ces animaux signalent leur dangerosité par une coloration alternant des tâches jaunes et noires. Cette coloration bien visible constitue un signal aposématique.
Colorations mimétiques chez des hyménoptères et des diptères.
Cette ressemblance, très visible et très partagée est un mimétisme protecteur qui signale un danger. En effet, s'il a survécu un prédateur piqué par une guêpe associera le motif coloré à la sensation douloureuse et se détournera des insectes rayés jaune et noir.
Cette ressemblance partagée entre des espèces présentant un même danger est le mimétisme Müllérien.
Il renforce la protection des animaux dangereux.
Néanmoins les scolies et les mouches Éristales ne piquent pas et présentent pourtant ce même dessin. Cette ressemblance est une tromperie. Elle fait prendre une mouche inoffensive pour un animal dangereux. Ce mimétisme va plus loin puisque on observe chez les Éristales au repos qu'elles peuvent rapprocher leurs ailes le long de leur abdomen ce qui les fait ressembler encore davantage à des guêpes. Leur vol ressemble aussi à celui des hymenoptères. Enfin lorsqu'elles sont saisies dans la main elles peuvent plier leur abdomen vers le bas ce qui simule une tentative de piqûre.
La ressemblance entre un animal dangereux et un autre qui ne l'est pas protège ce dernier.
Cette ressemblance partagée entre des espèces inoffensives et des espèces présentant un danger est le mimétisme Batésien.
Il renforce la protection de l'animal innoffensif mais il diminue l'efficacité dissuasive du marquage de l'animal dangereux.
Deux types de mimétismes.
De nombreux autres cas de mimétisme existent.
Signalons enfin, chez les végétaux la liane Boquila trifoliolata qui mime la forme des feuilles de la plante support (même si elle est en matière plastique).
Références: